Info ou Intox : sur les vaccins contre le Covid-19, attention aux intox “aiguilles pliantes”

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Une aiguille pliante utilisée lors de la vaccination de Kamala Harris, vraiment ? Retour sur une intox visant la nouvelle vice-présidente américaine.

À peine investie vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris a fait face aux intox complotistes anti-vaccin contre le Covid-19. Et elle est loin d’être la seule personnalité politique à être victime ce type de fausse information.

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Dans notre nouvel épisode d’Info ou Intox, nous avons analysé cette intox qui a visé Kamala Harris fin décembre, peu après sa vaccination contre le Covid-19 :

EM Info ou Intox ep19 💉 “Une aiguille pliante” utilisée pour vacciner la nouvelle vice-présidente américaine @KamalaHarris ? 🤔

⚠️ Attention aux intox qui prétendent montrer de fausses vaccinations… décryptage dans ce nouvel épisode avec @alexcapron @Observateurs @France24_fr pic.twitter.com/RJu7lj3KNY — Info ou Intox 🔎 - France 24 (@InfoIntoxF24) January 22, 2021

Plusieurs personnalités politiques victimes d’intox similaires

Sur le plateau de la Matinale de France 24 ce 25 janvier, notre journaliste Alexandre Capron est revenu sur deux exemples similaires, ayant impliqué des personnalités politiques accusées d’avoir fait semblant de se vacciner, à la fois en Israël mais également au Royaume-Uni,avec le maire de Londres Sadiq Khan.

chronique 2501 info ou intox

Garges-lès-Gonesse : une information judiciaire ouverte pour « violences » après la fausse couche de Débora

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Une information judiciaire a été ouverte pour « violences » après qu’une jeune femme de Garges-lès-Gonesse ( Val-d’Oise ) a accusé une policière de l’avoir poussée et provoqué sa fausse couche, a indiqué jeudi le parquet de Pontoise, confirmant une information du Monde.

Après une enquête préliminaire, le parquet a décidé d’ouvrir une information judiciaire contre X, confiée à un juge d’instruction, pour « violences […] par personne dépositaire de l’autorité publique et sur personne vulnérable en raison de son état de grossesse ».

« Je considère que c’est une avancée essentielle », a réagi auprès de l’AFP l’avocat de la jeune femme, Vincent Brengarth, « il est indispensable que ce soit un magistrat instructeur qui prenne les choses en main ».

Verbalisation pour défaut de port du masque

Il s’est toutefois montré « insatisfait » que le parquet n’ait pas retenu la qualification criminelle de « mutilation permanente », soit la perte du fœtus consécutive aux violences présumées, mise en avant dans la plainte avec constitution de partie civile déposée la semaine dernière au nom de sa cliente prénommée Debora.

L’information judiciaire a aussi été ouverte pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion sur la cousine de la jeune femme, a précisé le parquet.

Le 10 décembre, Debora, 23 ans et enceinte de quatre mois et demi, se trouvait dans un centre commercial de la ville avec sa cousine de 22 ans. Elle a raconté lundi devant la presse qu’une policière les avait verbalisées pour défaut de port du masque. Plus tard, cette fonctionnaire a « attrapé » sa cousine afin de l’interpeller pour « outrage ». Puis elle « m’a attrapée par le bras, m’a poussée contre le mur trois fois violemment », a poursuivi la jeune femme.

« Dans la nuit, j’ai commencé à ressentir des douleurs »

À l’issue de leur garde à vue, les deux femmes ont été convoquées devant la justice en juillet pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, selon une source proche de l’enquête.

« Dans la nuit, j’ai commencé à ressentir des douleurs » qui se révéleront être des contractions, a retracé Debora. Après plusieurs consultations médicales, elle a été hospitalisée en urgence deux jours après les faits et a accouché le 21 décembre d’une petite fille morte-née.

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Deepfake: beaucoup d’efforts pour peu de résultats?

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Les «deepfakes» ou vidéos truquées continuent d’engendrer plus d’inquiétudes que de réels impacts. Ils n’ont joué aucun rôle notable dans la dernière élection américaine — et les données jusqu’ici tendent à croire qu’ils ne seraient pas plus efficaces, pour tromper les gens, que des contenus beaucoup plus simples à produire.

Le terme «deepfake» réfère à une vidéo d’une personne à qui l’on fait dire des phrases qu’elle n’a jamais prononcées.

Pas besoin d’être sophistiqué

Des démonstrations ont été faites au fil des années. Mais chacune de ces «œuvres» nécessite beaucoup de temps et d’énergie pour être convaincante — alors qu’en comparaison, ces dernières années, il a été possible de faire croire à des milliers de personnes que leur pays était dirigé par un groupe sataniste et pédophile, et ce avec de simples messages Facebook ou de banals mèmes.

Dans une récente étude, des chercheurs de trois universités américaines évaluent que près de 50% des Américains pourraient être convaincus de la véracité d’un faux scandale qui leur est présenté par une vidéo truquée… «mais pas plus que la fausse information équivalente transmise par des formats de nouvelles existants, comme des manchettes textuelles ou des enregistrements audio».

Préjugé confirmé

L’allégeance politique des «cobayes» semble être un facteur-clef pour déterminer s’ils tomberont ou non dans le panneau: si la fausse nouvelle dit ce qu’ils veulent entendre sur leur candidat ou sur un adversaire, ils auront davantage tendance à y croire. Et ce, peu importe qu’il s’agisse d’une vidéo truquée ou d’un contenu «low tech».