Non, cette vidéo virale ne prouve pas que le coronavirus est une « arme biologique militaire »

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Pseudo-journal télévisé réalisé par le site suisse Kla.tv. CAPTURE D’ÉCRAN

Le coronavirus, « un virus apparemment sorti de nulle part », serait en réalité une « arme biologique militaire » : tel est le message d’une vidéo complotiste de six minutes, pleine d’approximations et de mauvaise foi, qui circule abondamment sur Facebook depuis le début du mois de mars. Non sans un certain succès. « Tout ce qui est dit est vérifiable sur Internet » ; « C’est quand même troublant » ; « Ça conforte mon idée depuis le début : c’est bien une arme chimique », abondent certains dans les commentaires.

Cette vidéo, c’est celle, doublée en français, d’un pseudo-journal télévisé réalisé par le site suisse Kla.tv. Sa traduction se retrouve par ailleurs à l’identique sur un média conspirationniste français, Alter Info, avec la même démonstration visant à prouver l’existence d’un complot international, mais aussi les mêmes sources sélectives et les mêmes arrangements avec la réalité. Passage en revue de ses principales tromperies.

  1. Un virologue qui n’en est pas un

Ce qui est dit dans la vidéo :

« Les médias rapportent que des serpents, des chauves-souris ou encore des pangolins sont la cause ou le porteur du virus. Cependant le Dr Alan Cantwell, virologue, prouve (…) que la manipulation génétique des coronavirus a lieu dans les laboratoires médicaux et militaires depuis 1987. »

Malhonnête

Le docteur Alan Cantwell sur lequel s’appuie toute la démonstration, aujourd’hui à la retraite, n’est pas virologue mais dermatologue de formation et de métier. Il est sorti de son domaine de compétence après avoir rencontré Robert Strecker, un gastroentérologue pionnier des théories du complot – il affirme depuis 1983 que le VIH est une création humaine. Alan Cantwell s’est depuis rendu populaire des sphères conspirationnistes en affirmant à son tour, avec des livres autopubliés, que l’épidémie de sida avait été provoquée par une fausse campagne de vaccination contre l’hépatite B, thèse qui n’a jamais convaincu la communauté scientifique, et encore moins été prouvée. L’analyse qui lui est prêtée par Kla.tv date de 2003 et concerne l’épidémie de SRAS – un autre coronavirus qui a sévi en Chine.

  1. Une déformation des études scientifiques

Les propos attribués à Alan Cantwell :

« J’ai rapidement découvert que les scientifiques ont modifié génétiquement depuis plus de dix ans les coronavirus animaux et humains pour produire des virus mutants et recombinants pathogènes. Pas étonnant que les scientifiques de l’OMS aient identifié les virus SRAS/Corona si rapidement. (…) Cette recherche non supervisée produit des virus artificiels dangereux, dont beaucoup ont le potentiel de devenir une arme biologique. »

Trompeur

M. Cantwell ne s’appuie sur aucune expertise de terrain, mais uniquement sur des recherches Google et PubMed (un portail de recherche de publications scientifiques en libre accès). Problème : il déforme les résultats qu’il obtient.

En réalité, il n’existe aucune occurrence sur PubMed pour l’association « ingénierie génétique des coronavirus », mais uniquement des articles contenant, quelque part dans leur texte, les trois mots séparément.

CAPTURE D’ÉCRAN

Le plus ancien date effectivement de 1987, mais n’a pas grand-chose à voir avec le grand complot promis. Il parle en effet de l’ARN (le patrimoine génétique d’un virus) de l’hépatite de la souris. Plusieurs études ressortant avec ces mots-clés portent sur la recombinaison virale, un phénomène naturel de mutation génétique qui peut se produire lorsque deux virus entrent en contact simultanément avec la même cellule infectée, qu’il est possible de reproduire en laboratoire.

Ce qu’Alan Cantwell décrit n’a rien de caché, mais il leur donne une interprétation sulfureuse. Ces études cherchent en réalité, en manipulant les virus, à comprendre leur fonctionnement, anticiper leurs mutations et leur trouver des vaccins.

  1. La vidéo cite un chercheur antivaccins, malgré son mea culpa

« L’analyse experte de James Lyons-Weiler, virologue, montre même qu’un fragment particulier de la séquence génétique du virus ne peut avoir été inséré qu’en laboratoire. »

Pourquoi c’est faux

La vidéo fait ensuite référence à un autre « expert », lui encore en activité, James Lyons-Weiler, scientifique américain antivaccins, lui aussi très populaire dans les sphères complotistes. Dans une interview accordée le 30 janvier à l’animateur et activiste antivaccins Del Matthew BigTree, celui-ci déclare : « Il y a une chose que nous pouvons dire avec certitude, c’est que ce virus provient d’un laboratoire. » Assertion qu’il signe le même jour dans un article sur le site de sa fondation personnelle, l’Institute of Pure and Applied Knowledge (IPAK). De nombreuses études ont contesté cette idée, et James Lyons-Weiler a lui-même fait marche arrière et publié, depuis début février, un correctif. Après avoir « approfondi ses recherches », son institut, reconnaît-il explicitement, « élimine la possibilité qu’une recombinaison dans un laboratoire soit la source du virus ».

CAPTURE D’ÉCRAN

  1. Des brevets thérapeutiques utilisés comme preuve de complot

« Les constatations des deux virologues selon lesquelles le dangereux coronavirus provient d’un laboratoire qui a été génétiquement modifié sont étayées par le fait que plusieurs brevets portants sur des coronavirus ont été officiellement enregistrés. »

Trompeur

La vidéo fait référence (capture d’écran à l’appui), à un article en allemand publié le 23 janvier, listant quinze brevets liés à la famille des coronavirus. Or ces brevets ne portent pas sur « l’invention » de ces virus, mais sur leur découverte scientifique ou la mise au point de techniques pour les isoler, analyser certains de leurs éléments, ou encore des pistes de vaccins.

CAPTURE D’ÉCRAN

Parmi les quinze brevets balayés à l’écran, on trouve ainsi la découverte et la description d’un coronavirus canin, le développement de techniques de diagnostic pour le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), ou encore une piste d’un vaccin pour soigner ou prévenir ce dernier.

  1. Un raccourci entre George Soros et un laboratoire de Wuhan

« Il existe à Wuhan un autre laboratoire travaillant sur les virus, WuXi PharmaTech Inc, qui est financé par le milliardaire américain George Soros. »

Approximatif

Il existe bien un laboratoire privé de virologie au 666 Gaoxin Road, à Wuhan (Chine), qui n’est que l’une des quatorze filiales du groupe WuXi AppTech. Le fonds d’investissement Soros Fund Management LLC avait effectivement investi dans ce groupe, comme dans 785 autres, en 2011, avant de s’en désengager et récupérer une plus-value, ce qui n’a rien que de très classique pour un fonds d’investissement. Du reste, ce laboratoire n’est pas habilité P4, et ne peut donc pas manipuler des virus actifs de la catégorie du SRAS.

Les événements actuels ont été décrits il y a quarante ans

« Les événements de Wuhan rappellent le polar “The Eyes of Darkness” de l’écrivain américain à succès Dean Koontz, publié en 1981. Ce livre de science-fiction, écrit il y a environ quarante ans, décrit en détail le scénario actuel de la pandémie : un virus provenant d’un laboratoire d’armes biologiques chinois à Wuhan déclenchera une pandémie en 2020. Des gens mourront d’insuffisance pulmonaire ! Nous sommes donc en présence d’incroyables similitudes. »

Exagéré

Comme le fait remarquer le site de vérification américain Snopes (en anglais), il existe certes des similitudes, mais aussi de grandes différences entre la fiction de Dean Koontz et l’épidémie actuelle. The Eyes of Darkness (Les Yeux des ténèbres) mentionne une arme biologique baptisée Wuhan-400, mais les ressemblances s’arrêtent là : elle est de fabrication humaine, sa période d’incubation est de quatre heures et son taux de létalité de 100 %, là où le Covid-19 tient d’un virus naturel qui met entre deux et quatorze jours pour se développer dans le corps, et tue en moyenne dans 3 % à 4 % des cas.

  1. Un virus soi-disant plus mortel pour les Chinois et les Japonais

« Une autre indication que le coronavirus pourrait également être une arme biologique militaire ciblée est le fait que certains peuples, en particulier les Chinois et les Japonais, sont génétiquement beaucoup plus menacés par le coronavirus que d’autres peuples, comme les Arabes et les Européens. »

Pourquoi c’est fumeux

La vidéo de Kla.tv lie entre elles deux informations distinctes pour en retirer théorie du complot. D’un côté, plusieurs études scientifiques ont permis de conclure que les coronavirus comme le SRAS ou le SARS-CoV-2, responsable du Covid-19, rentrent dans le corps humain en s’agrippant à une même cellule réceptrice particulière, l’enzyme ACE-2. D’un autre côté, Kla.tv cite en source une étude de 2007 portant sur la distribution par génotype de cette enzyme, plus présente chez certaines populations que d’autres.

Le site en déduit, de manière pour le moins hâtive, que le Covid-19 pourrait être une « arme militaire ciblée », avec des taux de mortalité différents selon le génotype. C’est doublement faux. D’une part, comme l’explique le centre international de recherche et d’infectiologie de l’Inserm, l’enzyme ACE-2 est responsable de la transmission interhumaine du virus, non de sa létalité. La majorité des cas sont en effet asymptomatiques, et sa létalité dépend surtout de l’âge.

D’autre part, les données de l’OMS au 15 mars ne présentent pas d’écarts très significatifs entre les taux de létalité en Chine (3,9 %), au Japon (2,8 %), au Liban (3,2 %), en France (2 %) ou encore en Iran (4,8 %). Les écarts s’expliquent surtout par des politiques de diagnostic et des techniques de comptabilisation différents dans chaque pays.

AfD verbreitet Fake News zu Corona | BR24

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Sie nennen sich “Corona-Rebellen”: populistische YouTuber schimpfen im Internet über die Macht der Virologen, sehen hinter den staatlichen Maßnahmen eine Verschwörung, eine “Corona-Diktatur”, die den Bürger entmündigen soll. Mit Falsch-Nachrichten und dubiosen Lungen-Experten sammeln sie Millionen-Klicks.

Daten und Statistiken werden angezweifelt

Auch der AfD-Politiker Hansjörg Müller hat sich dieser Methode angeschlossen: In Videos prophezeit er eine Massenverarmung in Deutschland und Selbstmorde unter Firmeninhabern. Er äußert Zweifel an wissenschaftlichen Erkenntnissen und Statistiken, etwa zu den Corona-Toten in Italien.

“88 Prozent der Corona-Toten, die aus Italien gemeldet sind, sind keine Corona-Toten. Da werden andere Tote untergeschoben, um die Statistik nach oben zu jubeln. Und selbst von den zwölf Prozent, die dann noch übrigleiben, sind die meisten nicht an Corona gestorben, sondern mit Corona gestorben.” Hansjörg Müller, AfD-Politiker

Hansjörg Müller ist kein einfaches Parteimitglied, sondern Bundestagsabgeordneter und Vizechef der Bayern-AfD, außerdem Anhänger des sich auflösenden rechtsextremen Flügels. Seine Kritik erstreckt sich auf die Bundesregierung und das Robert-Koch-Institut.

Virologen warnen vor Halbwahrheiten

Virologen wie die Leiterin des Instituts für Virologie an der Technischen Universität München Ulrike Protzer kennen die Fake-News und Verunglimpfungen, die im Internet zirkulieren. Den Zweiflern sagt sie:

“Letztendlich führt diese Corona-Virus-Infektion dazu, dass man eine Lungenentzündung kriegt, im schlimmsten Fall ein Lungenversagen und darauf basierend an Herzversagen stirbt. Aber die Ursache ist ganz klar die Infektion mit dem Coronavirus.” Ulrike Protzer, TU München

Auch der von Populisten häufig genannte Vorwurf, Corona sei nicht tödlicher als eine normale Grippe, ist in den Augen der Virologin eben nur die halbe Wahrheit. “Ein Grippevirus hat durchaus eine ähnliche Letalität wie das Coronavirus”, so Protzer weiter. Aber der Anteil der Bevölkerung, die empfänglich sei für das Corona-Virus, der sei einfach viel höher als der, der empfänglich sei für das Grippevirus. “Für das neue Coronavirus ist keiner geschützt, es gibt keine Impfung.”

AfD-Landeschefin spricht von Passierscheinen und Zwangsimpfungen

Auch die AfD-Landeschefin Corinna Miazga scheint auf das Thema aufzuspringen. In einem jüngst veröffentlichten Video spricht sie von “Polizeipatrouillen” und “Passierscheinen”. Sie warnt vor “Zwangsimpfungen” und einer “drohenden Währungsreform”. Der deutschen Wirtschaft würde “der Garaus gemacht”, so Miazga. Auf ihrem Youtube-Kanal sagt sie: “Dann wird es wirklich zappenduster. Wir könnten uns unserer gesamten wirtschaftlichen Existenzgrundlage berauben.”

Politikwissenschaftlerin kritisiert AfD-Strategie

Für Politikwissenschaftlerin Ursula Münch sind die AfD-Videos unlauter und ein Beispiel von absichtlich gestreuter Falsch-Information. “Da wird Unsinn verbreitet, der durch nichts empirisch nachweisbar und belegbar ist. Da wird schlicht und ergreifend Panik verbreitet”, so Münch. Für das fragwürdige Vorgehen sieht sie klare Gründe. “Die AfD steht zurzeit als Oppositionspartei - wie auch die anderen Oppositionsparteien - einfach nicht im öffentlichen Fokus. Und jetzt versucht die Partei aus der Not eine Tugend zu machen und völlig übertrieben Ängste zu schüren und an Regierungspolitikern Zweifel zu säen und damit auch am ganzen politischen System”, meint die Politikwissenschaftlerin.

Kritik an den Maßnahmen berechtigt, aber nicht mit Halbwahrheiten

Die aktuellen Maßnahmen gegen Corona gingen sehr weit, sagt Münch. Darum sei Kritik durch die Opposition gewünscht, die Kritik aber müsse fundiert sein.

“Diese Freiheitsbeschränkungen sind sehr weitgehend. So etwas Weitgehendes hatten wir noch nie in der Bundesrepublik. Damit soll und muss sich Opposition auseinandersetzen. Aber eben in einer faktenbasierten Diskussion und nicht mit dem Bedienen von Verschwörungstheorien.” Ursula Münch, Politikwissenschaftlerin

Der Kampf gegen Corona, so scheint es, wird nun auch ein politischer Kampf mit fragwürdigen Informationen.

Unterschiedliche Meinungen in AfD-Landtagsfraktion

In der Landtagsfraktion der AfD gehen die Meinungen zu den Corona-Maßnahmen auseinander. Abgeordnete wie Franz Bergmüller aus Oberbayern, fordern eine baldige Aufhebung der Beschränkungen. Ginge es nach Bergmüller, so hätte Deutschland ohnehin dem schwedischen Modell folgen sollen. “Schweden setzt auf Herdenimmunität”, so Bergmüller, “Risikogruppen werden selbstverständlich isoliert und geschützt, allerdings kommt das öffentliche Leben dabei nicht zum Erliegen”.

Für den oberpfälzischen AfDler Roland Magerl hingegen haben die aktuellen Maßnahmen ihre Berechtigung. Magerl sitzt für die AfD im Gesundheitsausschuss und spricht von einer ernsthaften Situation. “Jetzt hat der Schutz der Bürger oberste Priorität”, sagt er. Laut Magerl müsse man in Krisenzeiten die “knüppelharte Oppositionsarbeit” über den Haufen werfen und für die Leute einstehen. Auch diene das Coronavirus in seinen Augen nicht als Thema, bei dem sich die AfD “in den Vordergrund drängen will”.

Qui sont les « super propagateurs » de mésinformation sur le vaccin contre le Covid-19 sur Facebook ?

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Alors que le Covid-19 continue à faire des ravages dans le monde entier, les chercheurs et les scientifiques s’activent pour trouver un vaccin contre ce virus. Cependant, sur les réseaux sociaux comme Facebook, des mythes et mensonges sur la vaccination de manière générale — et sur un futur vaccin contre le Covid-19 en particulier — sèment le doute et la méfiance chez des millions de citoyens, risquant de limiter le recours à un tel vaccin, et donc son efficacité, selon une nouvelle analyse de NewsGuard.

Dans ce rapport, nous recensons 34 pages Facebook qui constituent des « Super Propagateurs » de mésinformation sur le développement d’un vaccin contre le Covid-19. Les pages mentionnées dans ce rapport — qui ont toutes partagé par le passé des informations fausses ou non fondées sur les vaccins — bénéficient de larges audiences sur Facebook, avec pour la plupart plus de 100 000 likes chacune, et 14 139 288 likes au total.

Note : nous publions ce rapport sur notre site internet, et dans le même temps, nous fournissons ces informations à l’Organisation Mondiale de la Santé, agence internationale qui combat la désinformation sur la santé, et avec laquelle nous partageons des informations.

Les posts ci-dessous contiennent des inexactitudes et des allégations sans fondement sur la sûreté et l’efficacité des vaccins à venir contre le Covid-19, et sur les vaccins en général. Or la confiance envers les vaccins diminue. Un sondage de l’institut américain Pew Research Center publié en septembre 2020 révèle que 49 % des Américains « ne se feraient certainement pas ou probablement pas vacciner à l’heure actuelle » contre le Covid-19. En mai dernier, 72 % des sondés disaient avoir l’intention de se faire vacciner contre le Covid-19. Le nombre de personnes ayant l’intention de recourir au vaccin a donc baissé de 21 %, selon ce même sondage. À titre de comparaison, dans une étude de juin 2020 publiée dans le European Journal of Health Economics, 7,2 % des participants – originaires du Danemark, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Portugal, des Pays-Bas et du Royaume-Uni – disaient qu’ils ne se feraient pas vacciner contre le Covid-19 si un vaccin était disponible.

Pour la plupart des posts faux ou trompeurs que nous avons identifiés, Facebook ne fournit aucun avertissement ni fact-check, et ne renvoie pas non plus vers des sources plus crédibles. Au 26 octobre 2020, seuls cinq des 69 posts étudiés par NewsGuard étaient estampillés comme faux, avec des avertissements de fact-checkers indépendants. Toutefois, certaines informations ayant été labellisées comme fausses ne portaient aucun avertissement quand elles étaient relayées sur d’autres pages Facebook, ou dans d’autres articles.

Par exemple, le 17 mai 2020, la page « Coconut Health », qui fait partie du réseau pseudo-scientifique Health Impact News (évalué Rouge par NewsGuard) publie un article en anglais affirmant à tort qu’un vaccin contre le Covid-19 « modifierait génétiquement » l’être humain. Ce post inclue un article de Reuters expliquant que l’information est fausse. Mais trois mois plus tard, la page continue à se référer à cette allégation sans fondement pour relayer des propos anti-vaccins, sans aucun avertissement de la plateforme. Le 3 août 2020, cette page publie un lien vers un article qui affirme à tort : « les puissants au sein des banques et des entreprises, mais aussi le gouvernement, sont les moteurs de cette fausse pandémie et travaillent ensemble à faire vacciner le monde entier ». L’article ajoute qu’ils pourraient utiliser le génie génétique et les technologies de traçage dans « de nouveaux vaccins contre le Covid ». Aucune de ces allégations n’est vraie, et quand ce post a été publié, le 3 août, elles avaient déjà toutes été démenties à plusieurs reprises.

Le premier Super Propagateur américain sur notre liste, qui est lié au site complotiste World Truth TV, a publié ce même lien — qui relaie aussi la fausse affirmation selon laquelle le vaccin contiendrait une puce électronique — dans plus de 100 posts en l’espace de six mois. Il a partagé un autre lien 12 fois en un mois. Dans les deux cas, la page a relayé de fausses informations sur la vaccination contre le Covid-19 auprès de 1,7 million d’utilisateurs.

En Italie, NewsGuard a découvert un réseau de sept pages Facebook qui partagent toutes des liens renvoyant vers le même site — Oltre.tv –, et relaient des informations fausses et sans fondement sur le vaccin contre le Covid-19. Ces sept pages ont un total de 1 509 414 likes, et une seule d’entre elles révèle un lien avec le site.

Huit des pages Facebook mentionnées dans ce rapport avaient déjà été identifiées par NewsGuard comme des Super Propagateurs de mésinformation sur le Covid-19 il y a plusieurs mois. Mais depuis, elles ont continué à partager des informations erronées auprès d’un large public. Trois de ces pages ont même vu leur nombre de likes augmenter depuis la publication du dernier rapport de NewsGuard, en avril 2020.