Maud Fontenoy : «La mer peut sauver l’humanité»

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Parmi ses multiples fonctions, Maud Fontenoy, 43 ans – ici dans le Var, où elle vit – est ambassadrice des classes de mer auprès du ministère de l’Education nationale. LP/Fred Dugit

La confrontation entre le Royaume-Uni et la Russie en mer Noire: Un danger menaçant

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Mercredi, un navire de guerre britannique a pénétré dans les eaux revendiquées par la Russie près de la Crimée, une péninsule de la mer Noire. Un bateau russe de patrouille frontalière a tiré plusieurs coups de semonce et un avion de chasse russe a bombardé la trajectoire du destroyer britannique HMS Defender, a indiqué Moscou. Le Kremlin a depuis publié des images de l’incident. Le gouvernement britannique nie que la partie russe ait tiré des coups de feu et largué une bombe, et insiste sur le fait qu’on ne doit pas faire grand cas de cet incident.

Un chasseur F-35 décolle du porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth en mer Méditerranée, le dimanche 20 juin 2021. (AP Photo/Petros Karadjias)

Cependant, le Kremlin a convoqué l’ambassadrice britannique, Deborah Bronnert, au ministère des Affaires étrangères et a adressé une note de protestation à l’attaché militaire britannique. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Ryabkov, a averti que si un tel événement se reproduisait, «nous pourrions bombarder… sur la cible».

La confrontation de mercredi en mer Noire souligne l’énorme danger de la guerre et constitue un sérieux avertissement. Des incidents similaires ont conduit au déclenchement de guerres dans le passé.

La crise en mer Noire est le résultat de l’encerclement impérialiste de la Russie par les États-Unis depuis des décennies, après la dissolution stalinienne de l’Union soviétique en 1991. Les interventions impérialistes et le renforcement militaire aux frontières de la Russie ont connu une escalade spectaculaire en 2014, lorsque les États-Unis et l’UE ont soutenu un coup d’État d’extrême droite à Kiev qui a renversé le gouvernement prorusse de Viktor Ianoukovitch. Ce coup d’État a déclenché une guerre civile dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, et l’annexion de la Crimée par la Russie.

En février, le gouvernement ukrainien a annoncé son intention de «récupérer la Crimée» et le Donbass, provoquant une crise militaire majeure dans la région. En mai, l’OTAN a organisé l’exercice massif Defender 2021 dans la région des Balkans et de la mer Noire, auquel ont participé des pays non membres de l’OTAN, l’Ukraine et la Géorgie.

Dans ces conditions, les actions du navire britannique HMS Defender avaient le caractère d’une provocation. Le navire se trouvait en mer Noire en prévision de l’exercice naval Sea Breeze qui doit se dérouler du 28 juin au 10 juillet. Organisé conjointement par les marines américaine et ukrainienne, cet exercice réunira 32 pays, 5.000 soldats, 32 navires, 40 aéronefs et 18 opérations spéciales. Le Kremlin a demandé aux États-Unis d’annuler l’exercice, mettant en garde contre une confrontation militaire qui pourrait survenir involontairement.

De hauts responsables des gouvernements ukrainien et britannique, dont le vice-ministre ukrainien de la Défense et le ministre britannique des Achats de défense, se trouvaient mercredi à bord du HMS Defender. Ils ont signé ce jour-là un important accord naval bilatéral qui prévoit une aide militaire substantielle de la Grande-Bretagne à la marine ukrainienne et la création de nouvelles bases navales en mer Noire.

Soulignant la gravité de la crise, le député britannique conservateur, Tobias Ellwood, a déclaré à la radio britannique: «Nous devons reconnaître que c’est un jeu dangereux. Des avions russes Su-24 qui survolent des navires, de grandes chances existent qu’un accident se produise. Qu’une mauvaise interprétation conduise à un véritable engagement cinétique, et il pourrait s’écouler un certain temps avant que quelqu’un ne saisisse le téléphone rouge et calme les choses.» Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, a déclaré: «Cette situation est explosive, même si toutes les parties restent prudentes. Des incidents involontaires, qui peuvent déboucher sur un véritable conflit, ne sont pas exclus».

Depuis le début de la pandémie COVID-19, les tensions géopolitiques se sont considérablement accrues. Prétextant qu’il n’y a «pas d’argent» pour les besoins les plus élémentaires des travailleurs et refusant d’entreprendre toute mesure sérieuse pour stopper la pandémie, les gouvernements capitalistes ont augmenté les dépenses militaires mondiales en 2020 pour atteindre le montant stupéfiant de deux mille milliards de dollars.

L’impérialisme américain, en particulier, a répondu à la pandémie en cherchant à détourner les tensions de classe croissantes vers l’extérieur. Le gouvernement Biden a proposé un budget militaire record de 753 milliards de dollars pour cette année, dont 24,7 milliards pour la modernisation des ogives nucléaires. Le Royaume-Uni augmente son stock d’ogives nucléaires de 40 pour cent.

Alors que certains signes indiquent que le gouvernement Biden tente d’apaiser les tensions avec Moscou afin de se concentrer sur les préparatifs de guerre contre la Chine, la politique étrangère fait l’objet de conflits aigus au sein de la classe dirigeante américaine. On observe également des tensions croissantes entre les puissances impérialistes et au sein de l’OTAN. La proposition d’un sommet de l’UE avec la Russie par l’Allemande Angela Merkel et le Français Emmanuel Macron a provoqué des conflits majeurs au sein de l’UE.

Quelles que soient les intentions des individus, les alliances changeantes et les manœuvres tactiques, le danger de guerre est objectivement ancré dans la crise du système capitaliste mondial. Dans une conférence qui expliquait les origines de la Seconde Guerre mondiale (en anglais), David North, président du comité de rédaction du WSWS et président du Socialist Equality Party (États-Unis), a souligné:

Ce n’est pas nécessairement vrai que les classes dirigeantes veulent la guerre. Mais elles ne sont pas nécessairement capables de l’arrêter. Comme Trotsky l’a écrit à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les régimes capitalistes se dirigent tout droit vers la catastrophe les yeux fermés. La logique insensée de l’impérialisme et du système capitaliste des États-nations: de la volonté de s’assurer l’accès aux marchés; aux matières premières et à la main-d’œuvre bon marché; de la poursuite incessante du profit et de la richesse personnelle; conduit inexorablement dans la direction de la guerre.

L’incident de mercredi est survenu un jour après le 80e anniversaire de l’invasion de l’Union soviétique par les nazis, le 22 juin 1941. La guerre impérialiste d’anéantissement des nazis a coûté la vie à au moins 27 millions de citoyens soviétiques, dont environ 2 millions de Juifs soviétiques et plus de 3 millions de prisonniers de guerre soviétiques. Pourtant, au-delà de quelques remarques superficielles de politiciens allemands, les puissances impérialistes ont accueilli l’anniversaire du début de la guerre la plus sanglante de l’histoire de l’humanité d’un silence assourdissant.

Écrivant sur l’anniversaire dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit, le président Vladimir Poutine a d’abord dénoncé l’agression impérialiste en Ukraine en 2014, puis s’est concentré sur l’appel à la coopération des puissances impérialistes européennes. Le régime de Poutine est l’héritier de la bureaucratie stalinienne qui a détruit l’Union soviétique en 1991 et restauré le capitalisme, achevant ce que l’impérialisme allemand n’avait pas réussi à accomplir pendant la Seconde Guerre mondiale. Amèrement hostile à la classe ouvrière, il s’appuie sur une combinaison d’appels à l’impérialisme et de promotion du nationalisme à l’intérieur du pays.

La seule force sociale capable de lutter contre la guerre impérialiste est la classe ouvrière internationale. Elle se trouve propulsée dans les luttes révolutionnaires par les mêmes contradictions objectives qui poussent l’impérialisme vers la guerre. Dans le monde entier, les travailleurs sont radicalisés par des décennies d’austérité, de guerre et l’expérience de la pandémie, et commencent à se battre. La tâche cruciale est maintenant de lutter pour forger la direction politique trotskyste de ces luttes dans la classe ouvrière à travers la construction du Comité international de la Quatrième Internationale.

(Article paru en anglais le 25 juin 2021)

Air France : Arnaud Donckele aux commandes des menus La Première

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Pour la première fois, la compagnie aérienne Air France choisit de confier l’ensemble de sa carte de Première classe au chef français triplement étoilé Arnaud Donckele, des maisons Cheval Blanc à Saint-Tropez et Paris.

Imaginés spécialement pour les clients de « la cabine la plus exclusive » de la compagnie nationale française, les mets d’Arnaud Donckele sont à découvrir de juillet à octobre 2021, au départ de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. En collaboration avec le Studio Culinaire de Servair, le chef signe pour Air France une mise en bouche, une entrée ainsi que sept plats dévoilés progressivement au fil des quatre prochains mois. « Composition végétarienne, viande ou poisson, Arnaud Donckele joue avec les saveurs subtiles de Provence et réalise une mosaïque de goûts et de couleurs entre terre et mer. Une carte de haut vol invitant à un voyage bucolique en Méditerranée ». En s’associant au grand chef des Maisons Cheval Blanc St-Tropez et Cheval Blanc Paris, Air France « réaffirme son rôle d’ambassadrice de la haute gastronomie française dans le monde ». Les créations culinaires signées Arnaud Donckele pour La Première d’Air France :

Caviar anisé ;

Langoustine rôtie et velours des têtes torréfiées infusées au miel de châtaignier et romarin ;

Quinoa, retour d’un voyage au Moyen-Orient, comme un taboulé végétal ;

Ravioles de Buratta fumée, condimentée dans l’esprit d’un mendiant salé ;

Saint-Jacques juste saisies, fumet n°4: Iode de pralin, champignons farcis ;

Cabillaud façon Jean Giono, bouillon d’aiguo-sau ;

Joue de veau confite à la messine, piquée d’anchois et pommes de terre aux oignons fondantes ;

Tendre filet d’agneau grillé comme à l’âtre, légumes tubéreux, rafraichis d’une salade pastorale ;

Volaille pochée dans un bouillon artichaut et basilic, sauce suprême au pistou et macaronis gratinés au parmesan ;

Entrée froide composée de langoustines rôties et velours des têtes torréfiées infusées au miel de châtaignier et romarin servie à bord de La Première d’Air France.

Né à Rouen (France) en 1977, Arnaud Donckele est le petit-fils d’un agriculteur et fils de charcutiers traiteurs amoureux de gastronomie. Ses souvenirs d’enfance dans le potager familial en Normandie façonnent encore aujourd’hui sa vie de chef, d’artisan et de créatif. Formé aux cotés des plus grands, Arnaud Donckele débute son apprentissage chez Gourmand Prunier à Paris, qui lui ouvre ensuite les portes des plus belles cuisines : les Près d’Eugénie de Michel Guérard, le Louis XV d’Alain Ducasse à Monaco, le Plaza Athénée ou encore le restaurant Lasserre à Paris.

Lorsqu’il débute comme chef cuisinier au restaurant la Vague d’Or à Saint-Tropez, il n’a que 28 ans. Arnaud Donckele s’affranchit alors de ses racines normandes et part à la découverte du terroir provençal, où il ne cesse d’explorer les richesses de la nature qui l’entoure. En 2013, Arnaud Donckele est auréolé de trois étoiles au Guide Michelin, il devient l’un des plus jeunes chefs à recevoir cette distinction. En 2016, le Gault et Millau lui décerne 5 toques et la note de 19/20, puis 19,5/20 en 2017. En 2018, Le Résidence de la Pinède s’efface et se transforme en Cheval Blanc St-Tropez et une fois encore, le chef montre sa créativité et sa quête de cuisine sincère.

En 2020, il est « chef de l’année » par Gault et Millau. En 2021, Arnaud Donckele signe l’ensemble de la carte La Première d’Air France et s’installe dans les cuisines du restaurant gastronomique de l’hôtel Cheval Blanc Paris.

Avec La Première, Air France offre une expérience de voyage unique et sur-mesure à une clientèle sensible aux moindres détails. Dès leur arrivée à Paris-Charles de Gaulle, les hôtes La Première sont accueillis dans un salon dédié. Dessiné par l’architecte Didier Lefort, celui-ci dispose d’un nouvel aménagement offrant toujours plus de confort et de sérénité. À bord des Boeing 777-300ER, chaque suite La Première offre un large fauteuil qui en un clin d’œil se décline en un lit horizontal long de plus de deux mètres, une invitation à la détente et au repos. Menus étoilés, carte des vins et champagnes rigoureusement sélectionnés, large choix de distraction sur écran haute définition, service attentionné, etc. Chacun voyage dans un confort absolu.